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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1872, tome 9.djvu/376

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douzaine de messagers successifs à la queue l’un de l’autre, et boa nombre de conseillers déjà levés et réunis ; sont en cet instant avec le doge. On vous a réclamé à grands cris, et lorsqu’on a vu qu’on ne vous trouvait pas à votre logement, le sénat a dépêché trois escouades différentes pour vous chercher.

OTHELLO. — Il est heureux que ce soit vous qui m’ayez trouvé. Je n’ai qu’un mot à dire ici dans la maison, et puis je suis à vous. (Il sort.)

CASSIO. — Enseigne, qu’est-ce qu’il fait là ?.

IAGO, — Ma foi, il a cette nuit abordé une caraque de terré ; si la prise est déclarée légale, il est riche pour toujours.

CASSIO. — Je ne comprends pas.

IAGO. — Il est marié. CASSIO. — À qui ?

Rentre OTHELLO.

LIGO. — Marié à.... — Allons, Capitaine, voulez-vous venir ?

OTHELLO. — Je suis à vous.

CASSIO. — Voici une autre troupe qui vient vous chercher.

IAGO. — C’est Brabantio : — général, faites attention ; il vient dans de mauvaises intentions.

Entrent BRABANTIO, RODERIGO et des OFFICIERS avec des torches et des armes.

OTHELLO. — Holà ! arrêtez ici !

RODERIGO. — Signor, c’est le Maure.

BRABANTIO, — Tombez sur lui, le voleur ! (Ils dégainent des deux côtés.)

IAGO, — À vous, Roderigo ! Allons, Messire, je suis votre homme.

OTHELLO. — Rentrez vos épées brillantes, car la rosée les rouillerait. Mon bon Signor, vous pourrez mieux commander par vos années que par vos armes.

BBABAKTIO. — Ô toi, odieux voleur, où as-tu déposé