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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1872, tome 9.djvu/491

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C’était alors ma consolation, c’est maintenant mon chagrin,

O saule, etc.

Il m’apporte maintenant douleur, il m’apportait alors soulagement,

O saule, etc.
Chantez, ô le saule vert, etc.

Adieu, belle au cœur infidèle, les plaintes cessent avec mon souffle.

O saule, etc.

Tu m’abhorres, je t’aime, bien que tu sois cause de ma mort.

O saule, etc.
Chantez, ô le saule vert, etc.

5. Les anneaux unis, joint rings, étaient des anneaux échangés par les amoureux, et formant comme les deux parties d’un tout, ce qu’indiquait un cœur coupé en deux dont chaque anneau avait une moitié.

ACTE V.

1. Les commentateurs ont beaucoup disserté pour deviner quelle était cette cause qu’Othello craint de nommer devant les chastes étoiles. Est-elle cependant bien difficile à découvrir ? Othello est sur la limité de la vieillesse, la vivacité de la jeunesse s’est évanouie, l’âge a refroidi son sang tout africain qu’il soit ; lorsqu’il se regarde par hasard dans le miroir de sa femme, il y aperçoit son teint barbouillé, épouvantail des petits enfants et des femmelettes. « Je ne suis plus jeune, veut dire Othello, je n’ai plus la vigueur physigue des étalons de Barbarie, je ne puis donner satisfaction suffisante à ses sens, et voilà pourquoi elle me trompe. » La nature de cette cause explique parfaitement pourquoi il n’ose la nommer devant les chastes étoiles.

2. La chrysolithe, pierre précieuse d’un vert sombre avec un reflet de jaune. Certains commentateurs croient qu’autrefois chrysolithe était synonyme de topaze.

FIN DU NEUVIÈME VOLUME.