Et lorsque, par hasard, deux amours se répondent,
Alors c’est la guerre ou la mort
Ou quelque maladie amère
Qui troublent cet aimable accord,
Et qui le rendent éphémère
Comme une ombre, un soupir, une onde,
Ou comme un éclair qui colore
Pour un instant la nuit profonde,
Et rentre dans l’abîme noir
Où les ténèbres le dévorent
À peine a-t-on pu l’entrevoir !
Ainsi tout ce qui brille en un moment s’éteint !
Nous obéirons donc aux arrêts du destin…
Et puisque la tristesse où l’épreuve nous plonge
Est habituelle aux amants
Comme le sont les pleurs, les désirs et les songes,
Sachons la supporter !…
Mais nous pouvons tenter de surmonter l’épreuve,
Et j’en sais le moyen ! J’ai, non loin d’Éleusis,
Une tante, une riche veuve,
Qui me chérit autant qu’un fils,