Page:Shakespeare - Un songe de nuit d’été, trad. Spaak, 1919.djvu/97

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Ne se souvenant plus du roman qu’il achève
Que comme on se souvient des incidents d’un rêve !…
Mais délivrons la reine !… Ouvre tes yeux, pour voir

Il touche d’une herbe les yeux de TITANIA.

Mais délivrons la reine !… Ouvre tes yeux, pour voir
Comme tu vis toujours,
Et sois ce que tu fus, si tel est le pouvoir
Que la fleur de Diane a sur la fleur d’amour !
Allons, Titania, réveillez-vous ! Je lève
L’arrêt qui vous condamne

TITANIA, s’éveillant.

Mon Obéron ! C’est toi ! Dieux, quel étrange rêve !…
Je rêvais que j’étais amoureuse d’un âne !…

OBÉRON

Mais voici votre amant par terre ! Mon amant !

TITANIA

Mais voici votre amant par terre ! Mon amant !
Oh ! Comme il me paraît odieux ! Un moment !

OBÉRON

Oh ! Comme il me paraît odieux ! Un moment !
Toi, Puck, enlève-lui cette tête ! Appelez

TITANIA)

Toi, Puck, enlève-lui cette tête ! Appelez
Votre musique !… Il faut qu’un sommeil plus puissant
Qu’un sommeil ordinaire assoupisse leurs sens !

TITANIA

À moi, musiciens !… Qu’un air assoupissant
Charme leurs yeux scellés !…