— Eh ! maraud, va te préparer sur-le-champ, — et habille-toi comme une aimable dame ; — dès que j’appellerai, tu viendras près de moi, — car je lui dirai que tu es sa femme. — Sois caressant avec lui, étreins-le dans tes bras, — et s’il demande à aller au lit avec toi, — imagine alors quelque excuse et dis que tu consentiras tout à l’heure. — Pars, te dis-je, et veille à bien faire la chose.
— N’ayez aucune crainte à mon égard ; je vais le secouer comme il faut — et lui faire croire que je l’aime puissamment
— Maintenant, messieurs, allez vous costumer, — car il vous faudra jouer dès qu’il s’éveillera.
— Oh ! magnifique ! l’ami Tom ! Il faut que nous jouions devant — un lord imbécile… Venez. Allons nous préparer. — Procurez-vous un torchon pour nettoyer vos souliers, — moi, je vais parler pour les accessoires de la mise en scène !
— Milord, il nous faudrait comme mise en scène une épaule de mouton — avec un peu de vinaigre pour faire éclater de rire notre diable.
— Très-bien, l’ami.
Veille à ce qu’ils ne manquent de rien.
— Allons, mon gars, va prévenir milord, — et dis-lui que tout est prêt comme il l’a ordonné.
— Mets du vin sur la table, — et je vais sur le champ chercher milord.
— Eh bien, tout est prêt ?
Oui, milord.