Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/116

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mis à examiner la cause et les progrès de cette décomposition, et je fus forcé de passer des jours et des nuits au milieu des tombeaux et dans des charniers. Je portais mon attention sur tous les objets les plus désagréables à la délicatesse des sensations humaines. J’examinai combien la belle forme de l’homme était dégradée et ravagée ; je vis la corruption de la mort remplacer l’éclat d’un visage animé, et les vers hériter des merveilles de l’œil et du cerveau. Je m’arrêtais à observer et à analyser toutes les minuties de notre être, dévoilées dans le passage de la vie à la mort, lorsque, du milieu de cette obscurité, une lumière soudaine vint éclairer mon esprit. Elle