Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/128

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toute interruption dans votre correspondance, comme une preuve que vos autres devoirs sont également négligés ».

Ainsi, je connaissais bien quelle devait être l’opinion de mon père, et pourtant je ne pouvais m’arracher à des occupations repoussantes en elles-mêmes, mais dont le pouvoir sur moi était insurmontable. Je remis alors tout ce qui avait rapport à mes sentimens d’affection, jusqu’à ce que j’eusse accompli le grand œuvre qui me détournait de toutes les habitudes de ma vie.

Je pensais que mon père serait injuste, s’il attribuait ma négligence à mes défauts ou à mes vices. Maintenant, je suis convaincu qu’il avait raison de penser que ma conduite