Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/140

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raître ; le temps était sombre et pluvieux. Cependant, mes yeux découvrirent l’église d’Ingolstadt, ses blancs clochers, et l’horloge qui marquait six heures. Le gardien ouvrit les portes de la cour qui avait été mon asile pendant la nuit : je sortis dans les rues ; je me mis à les parcourir avec précipitation, comme si je cherchais à éviter le misérable, et en tremblant de le rencontrer à chaque détour de rue. Je n’osais retourner à l’appartement que j’habitais ; et je me sentais entraîné avec une vîtesse prodigieuse, quoique trempé par la pluie qui tombait à verse d’un ciel noir et couvert.

Je continuai pendant quelque temps à marcher ainsi, essayant,