Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/146

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Je tremblais excessivement ; je ne pouvais songer aux événemens de la nuit précédente, ni à tout ce qui y faisait allusion. Je marchais d’un pas rapide, et nous arrivâmes bientôt à mon collége. Je réfléchis alors, et je frissonnai à l’idée que la créature que j’avais laissée dans mon appartement, pourrait y être encore, vivre et se promener. Je tremblais de voir ce monstre ; mais je craignais encore plus qu’Henri ne le vît. Je le priai donc de rester quelques minutes au bas de l’escalier, et je montai dans ma chambre. J’allais ouvrir la porte, et je ne m’étais pas encore recueilli. Je m’arrêtai alors, en frissonnant. Je poussai la porte avec force, à la manière des enfans qui s’ima-