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Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/147

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ginent trouver un spectre qui les attend dans l’autre extrémité : mais rien ne parut. Je marchais avec crainte : l’appartement était vide, et ma chambre était aussi délivrée de son hôte hideux. J’avais peine à croire à mon bonheur ; certain enfin de l’absence de mon ennemi, je frappai mes mains de joie, et je courus vers Clerval.

Nous montâmes dans ma chambre, où le domestique nous apporta aussitôt à déjeûner ; mais je ne pouvais me contenir. Je n’étais pas seulement troublé par la joie ; je me sentais agité aussi par un excès de sensibilité, et par les battemens rapides de mon pouls. Je ne pouvais rester un seul instant à la même place ; je sautais sur les