Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/17

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éprouvé, comme un enfant, en apprenant que mon père, au lit de la mort, avait défendu à mon oncle de me laisser embrasser l’état de marin.

» Ces visions s’affaiblirent lorsque je lus, pour la première fois, ces poètes dont les effusions pénétraient mon âme et l’élevaient jusqu’au ciel. Je devins poète aussi, et pendant une année je vécus dans un paradis de ma propre création. Je pensais pouvoir obtenir aussi une place dans le temple où sont consacrés les noms d’Homère et de Shakespeare. Vous savez combien je me trompai, et quelle peine j’eus à supporter mon malheur. Mais, justement, à cette époque, j’héritai de la fortune de mon cousin, et