Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/182

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n’ose pas te rendre un cruel service. Quelle sera ta surprise, mon fils, au moment où tu attends une nouvelle heureuse et agréable, de n’en recevoir au contraire que de tristes et de douloureuses ? Et comment, mon cher Victor, pourrai-je te raconter notre malheur ? Pourquoi faut-il que je t’afflige, mon fils, toi qui es loin de nous, mais qui, dans ton absence, n’es pas devenu insensible à nos joies et à nos chagrins ? Je voudrais te préparer au malheur que je vais t’apprendre, mais je sens que cela m’est impossible, même à présent que tes yeux parcourent la page, pour y chercher les mots qui doivent t’en donner l’horrible certitude.

» Guillaume n’est plus ! Ce