Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/187

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mon fils, de revenir et de nous apporter des consolations ? Ta chère mère ! Hélas, Victor ! je puis le dire maintenant, remercie Dieu de ce qu’elle ne vit pas, pour être témoin de la mort cruelle et malheureuse de son plus jeune enfant.

» Viens, Victor ; sans nourrir des idées de vengeance contre l’assassin, mais avec des sentimens de paix et de douceur, qui calmeront les blessures de nos cœurs, au lieu de les irriter. Entre dans la maison du deuil, mon ami, l’âme pénétrée de tendresse et d’affection pour ceux qui t’aiment, et non de haine contre les ennemis.

» Ton affectionné et désolé père,

» Alphonse Frankenstein ».
Genève 12 mai 17-