Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/226

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heureuse créature livrée à la mort par la lâcheté de ses prétendus amis, je désire qu’on me permette de rendre témoignage à son caractère. Je connais bien l’accusée. J’ai vécu avec elle dans la même maison, d’abord pendant cinq ans, et ensuite pendant près de deux ans. Durant tout ce temps, elle m’a paru la plus aimable et la meilleure créature du monde. Dans le cours de la dernière maladie de madame Frankenstein, ma tante, elle l’a soignée avec la plus tendre affection et le plus grand zèle. Depuis, elle a donné ses soins à sa mère, qui souffrait d’une cruelle maladie ; et elle est de-