Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/234

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ne l’étais pas autant que je le suis à présent ».

— « Et croyez-vous aussi que je sois criminelle ? Vous joignez-vous aussi à mes ennemis pour m’accabler » ? Sa voix fut étouffée par ses sanglots.

— « Lève-toi, ma pauvre fille, dit Élisabeth ; pourquoi es-tu à genoux, si tu es innocente ? Je ne suis pas au nombre de tes ennemis ; je t’ai crue innocente, contre toutes les apparences, jusqu’au moment où j’appris que tu avais toi-même déclaré ton crime. Ce bruit est faux, dis-tu ; sois bien persuadée, ma chère Justine, que ton aveu seul a pu ébranler un moment la confiance que tu m’inspires ».