Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/235

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— « J’ai fait un aveu ; mais un aveu mensonger. Je l’ai fait, afin d’obtenir grâce ; et maintenant ce mensonge pèse plus sur mon cœur que toutes mes fautes. Que le Dieu du ciel me pardonne ! Depuis ma condamnation, je suis sans cesse assiégée par mon confesseur. Il m’a effrayée et menacée, au point que déjà je m’imaginais être le monstre dont il me parle incessamment. Il m’a menacée de l’excommunication et des feux de l’enfer, si je persévérais dans mes dénégations. Ma chère demoiselle, je n’avais personne pour me soutenir ; tout le monde me regardait comme une misérable, vouée à l’ignominie et à