Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/239

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va infliger des châtimens plus grands et plus affreux, que n’en a jamais inventé le tyran le plus cruel pour rassasier sa vengeance. Ce que je dis n’est pas pour te consoler, ma Justine, à moins que tu ne te réjouisses de sortir d’un séjour aussi malheureux. Hélas ! plût à Dieu que je reposasse en paix avec ma tante et mon aimable Guillaume, loin d’un monde qui m’est odieux, et des hommes que j’abhorre ».

Justine sourit languissamment.

— « Voilà, ma chère demoiselle, du désespoir et non de la résignation. Il ne faut pas que je suive l’exemple que vous me montrez. Parlez de ce qui peut me donner du calme, et non de ce qui sert à augmenter ma douleur ».