Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/83

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singulièrement brisé. Il n’était pas fendu par le choc, mais entièrement réduit en petits éclats de bois. Je n’ai jamais rien vu qui fût si complétement détruit.

La ruine de cet arbre fut pour moi l’objet d’un vif étonnement ; je questionnai avec empressement mon père sur la nature et l’origine du tonnerre et des éclairs. « L’électricité », répondit-il, en décrivant en même temps les différens effets de cette force. Il construisit une petite machine électrique, et me fit quelques expériences ; il fit aussi un cerf-volant, avec des cordes et un fil de métal, qui attirait des nuages le fluide électrique.

Ce dernier trait acheva de renverser Cornelius Agrippa, le Grand