Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/133

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

c’étaient le Paradis perdu, un volume des Vies de Plutarque, et les Passions de Werther. Je ressentis la joie la plus vive de posséder ces trésors. Je me mis à étudier avec ardeur, et j’exerçais mon esprit sur ces histoires, pendant que mes amis se livraient à leurs occupations ordinaires.

» J’aurais peine à vous décrire l’effet de ces livres. Ils me présentèrent une infinité de nouvelles images et de nouveaux sentimens, qui me remplissaient quelquefois de ravissement, mais qui plus souvent me jetaient dans la plus profonde affliction. Dans Werther, dont l’histoire simple et touchante offre déjà beaucoup d’intérêt, on examine tant d’opinions, et on