Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/134

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répand tant de lumières sur ce qui avait été précédemment obscur pour moi, que j’y trouvai une source intarissable de réflexions, et de nombreux motifs d’étonnement. Les habitudes douces et domestiques qu’il décrivait, les nobles sentimens et les sensations dont il parlait, et qui se portent vers un autre objet que soi-même, s’accordaient bien avec l’expérience que j’avais acquise parmi mes protecteurs, et avec les besoins qui naissaient pour toujours dans mon sein ; mais Werther lui-même me parut un être plus divin qu’aucun de ceux que j’avais vus ou imaginés : son caractère était exempt de prétentions ; mais il était réfléchi. Les discussions sur la mort et