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Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/145

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ches, mais ils étaient contens et heureux ; leurs sentimens étaient paisibles, tandis que les miens devenaient de jour en jour plus tumultueux. Le progrès de mes connaissances ne servait qu’à me montrer plus clairement dans quelle affreuse position j’étais placé. J’entretenais l’espérance, il est vrai ; mais elle s’évanouissait toujours, au moment où je voyais ma personne réfléchie dans l’eau, ou mon ombre à la clarté de la lune : faible image, ombre inconstante, dont je m’effrayais moi-même !

» Je m’efforçai de bannir ces craintes, et de m’affermir pour l’épreuve que j’avais intention de subir dans quelques mois. Quelquefois je laissais mes pensées s’a-