Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

j’éprouvais. Dans cette émigration, je m’affligeai profondément de la perte du feu que le hasard m’avait présenté, et que je ne savais comment rallumer. Je passai plusieurs heures à réfléchir sérieusement à cette difficulté ; mais je fus obligé d’abandonner tous les essais que je faisais pour la vaincre ; et, enveloppé de mon manteau, je m’enfonçai dans le bois, en me dirigeant vers le soleil couchant. Je passai trois jours à errer de cette manière, et enfin je découvris la campagne. La neige était tombée en abondance pendant la nuit précédente, et les champs étaient d’une blancheur uniforme. Cette vue me parut triste, et je sentis mes pieds glacés par la