Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/103

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de fièvre ; je fus entouré comme d’un nuage ; et je n’avais aucun ami dont la douce voix me consolât, aucun bras sur lequel je pusse me soutenir. Le médecin vint, et ordonna des remèdes que la vieille femme prépara ; mais l’un témoignait une profonde insouciance, et l’autre n’avait sur le visage que l’expression de la brutalité. Quel autre que le bourreau, jaloux de gagner son droit, pouvait s’intéresser au sort d’un assassin ?

Telles étaient mes réflexions ; mais j’appris bientôt que M. Kirwin m’avait témoigné beaucoup de bonté. Il avait donné ordre de me placer dans la meilleure chambre de la prison (car c’était la meilleure, toute mauvaise qu’elle fût) ; et