Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/118

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par la maladie du pays, j’étais impatient de voir encore une fois le lac azuré et le Rhône rapide, qui m’avaient été si chers dans les premiers jours de mon enfance : mais en général j’éprouvais une apathie, telle que la prison me paraissait un séjour aussi agréable que le lieu le plus délicieux de la nature ; et encore ces accès n’étaient quelquefois interrompus, que par des redoublemens d’angoisse et de désespoir. Dans ces momens, j’aurais voulu mettre fin à une existence qui m’était à charge ; et il fallait un soin et une vigilance continuels, pour m’empêcher de me porter à quelqu’acte affreux de violence.

Je me souviens qu’en quittant la prison, j’entendis un homme