Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/133

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je vous en conjure, au nom de notre bonheur mutuel ; n’en aimez-vous pas une autre ?

» Vous avez voyagé ; vous avez passé plusieurs années de votre vie à Ingolstadt ; et je vous l’avoue, mon ami, lorsque je vous vis, l’automne dernier, si malheureux, et fuyant dans la solitude toute société, je n’ai pu m’empêcher de penser que vous redoutiez notre union, et que vous vous regardiez comme engagé d’honneur à répondre aux désirs de vos parens, quoiqu’ils s’opposent eux-mêmes à vos inclinations. Ce serait mal raisonner. Je vous avoue, mon cousin, que je vous aime, et que dans mes rêves d’avenir, vous