Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/134

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

avez toujours occupé une bien grande place. Mais je veux votre bonheur autant que le mien, et je dois déclarer que notre mariage me rendrait éternellement malheureuse, s’il n’était pas le résultat d’un choix libre de votre part. À présent même, je pleure en pensant que, accablé comme vous l’êtes par les plus cruelles infortunes, vous pouvez sacrifier, à ce qu’on appelle honneur, tout espoir de cet amour et de ce bonheur, qui seuls pourraient vous rendre à vous-même. Moi, qui ai pour vous une véritable affection, une affection qui repose sur tant d’intérêt, j’augmenterais vos malheurs en m’oppo-