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Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/157

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çait à descendre ; les nuages étaient chassés avec la rapidité du vol du vautour, et voilaient les rayons de cet astre, tandis que le lac réfléchissait un ciel orageux, mille fois plus effrayant au milieu des vagues agitées qui commençaient à s’élever. Tout-à-coup l’orage s’annonça par un torrent de pluie.

J’avais été calme pendant le jour ; mais, dès que la nuit obscurcit la vue des objets, mille craintes s’élevèrent dans mon esprit. Plein d’inquiétude, je me tins sur la défensive ; je saisis de la main droite un pistolet caché dans mon sein ; j’étais effrayé du moindre bruit, mais déterminé à vendre chèrement ma vie, et à ne mettre fin au combat,