Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/158

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qu’après l’avoir perdue ou l’avoir arrachée à mon adversaire.

Élisabeth observa quelque temps mon agitation dans un silence timide et craintif ; elle dit enfin : « qui peut ainsi vous agiter, mon cher Victor ? que craignez-vous » ?

— « Ah ! paix ! paix ! mon amie, répliquai-je ; encore cette nuit, et tout sera sauvé ; mais cette nuit est affreuse, horrible » !

Je passai une heure dans cet état, lorsque tout-à-coup je réfléchis combien le combat, auquel je m’attendais à tout moment, serait pénible pour ma femme ; je l’engageai avec les plus vives instances à se retirer, décidé à ne la rejoindre qu’après que j’aurais obtenu quel-