Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/159

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que renseignement sur la situation de mon ennemi.

Elle me quitta. Je restai quelque temps à parcourir les corridors de la maison, et à visiter le plus petit coin qui aurait pu servir de retraite à mon ennemi ; mais je ne découvris aucune trace, et je commençais à croire qu’un heureux hasard avait mis obstacle à l’exécution de ses menaces, lorsque tout-à-coup j’entendis un cri aigu et horrible. Il partait de la chambre où Élisabeth s’était retirée. Dans ce moment, toute la réalité s’offrit à mon esprit ; mes bras tombèrent, le mouvement de mes muscles et de mes fibres fut suspendu ; je sentis mon sang couler goutte à goutte dans mes veines, et bouillonner à l’extrémité