Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/167

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fonde et l’excès d’agitation que j’éprouvais, me rendaient incapable du moindre effort. Je quittai la rame ; et, appuyant ma tête sur mes mains, je donnai cours à toutes les idées qui m’occupaient. Si je levais les yeux, je voyais les scènes qui m’étaient familières dans un temps plus heureux, et que j’avais contemplées la veille encore, avec celle qui n’était plus qu’une ombre et un souvenir. Je pleurai amèrement. La pluie s’était arrêtée un moment, et je vis les poissons se jouer dans des eaux comme ils avaient fait quelques heures auparavant, Élisabeth les avait remarqués ! Rien n’est aussi pénible pour l’esprit humain