Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/166

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expirait-il maintenant sous sa main ! peut-être Ernest était-il étendu mort à ses pieds ! Cette idée me fit frémir, et me ranima. Je me levai, décidé à retourner à Genève aussi promptement que possible.

On ne put me procurer des chevaux ; je fus forcé de revenir par le lac ; mais le vent n’était pas favorable, et la pluie tombait par torrens. Cependant le jour commençait à peine à paraître, et je pouvais raisonnablement espérer que j’arriverais le soir.

Je louai des rameurs, et je pris moi-même une rame ; car je m’étais toujours senti soulagé des tourmens de l’esprit par l’exercice du corps ; mais ma douleur pro-