Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/169

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suis resté seul Mes forces s’épuisent, et je dirai en peu de mots la fin de mon atroce récit.

J’arrivai à Genève. Mon père et Ernest vivaient encore ; mais le premier succomba en apprenant la nouvelle que je lui annonçai. Je le vois encore ce vieillard excellent et vénérable ! Ses yeux étaient égarés : il avait perdu celle qui en était le charme et le bonheur Sa nièce, pour qui il avait une affection plus que paternelle, sur laquelle il avait porté toute sa tendresse, comme un homme, qui, au déclin de la vie, conserve peu d’affections, et ne s’attache que plus fortement à celles qui lui restent. Maudit, maudit soit le Démon qui appela le malheur sur ses cheveux blancs, et le condamna