Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/170

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à mourir de douleur ! Il ne put soutenir les horreurs qui s’accumulèrent autour de lui ; il fut saisi d’une attaque d’apoplexie, et mourut dans mes bras peu de jours après.

Je ne sais ce que je devins alors ; je perdis les sens ; je ne connus plus que les chaînes et l’obscurité. Quelquefois, il est vrai, je croyais errer dans des prés fleuris et de riantes vallées avec les amis de ma jeunesse ; mais, à mon réveil, je me trouvais dans un donjon. La mélancolie succéda à cette disposition ; mais par degrés je parvins à distinguer mes douleurs et ma situation, et je fus alors relâché de prison ; car j’avais passé pour fou ; et, pendant plusieurs mois, comme