Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/17

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tous deux plus sages, et j’espère plus heureux que nous ne le sommes maintenant ». Je poussai un soupir ; mais mon père, dont l’âme était pleine de bonté, cessa de rechercher le secret de ma mélancolie. Il espérait que de nouvelles scènes et le plaisir de voyager me rendraient le repos.

Je fis alors mes préparatifs de départ ; j’étais poursuivi d’une idée qui me remplissait de crainte et d’agitation. Je laisserais, pendant mon absence, mes amis exposés aux attaques d’un ennemi dont je leur cachais l’existence, et qui s’irriterait sans doute en apprenant mon départ. Cependant, il avait juré de me suivre partout