Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/18

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où j’irais : ne m’accompagnerait-il pas en Angleterre ? Cette pensée était affreuse en elle-même, et en même temps consolante, puisqu’elle ne me laissait aucune inquiétude sur le compte de mes amis. J’étais au désespoir en pensant qu’il pût en être autrement. Mais, pendant tout le temps que je fus l’esclave de ma créature, je me laissais gouverner par les impulsions du moment ; et, dans la situation où je me trouvais, j’étais intimement convaincu que le Démon me suivrait, et délivrerait ma famille du danger de ses machinations.

Je partis vers la fin du mois d’août, pour passer deux années d’exil. Élisabeth approuvait les mo-