Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/181

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tions, me devint odieux dans mon adversité. Je pris une somme d’argent avec quelques bijoux qui avaient appartenu à mon père, et je partis.

De ce moment ont commencé mes courses, qui ne finiront qu’avec ma vie. J’ai parcouru une grande partie de la terre, et j’ai supporté toutes les fatigues auxquelles les voyageurs ont l’habitude d’être exposés dans les déserts et les pays barbares. Je sais à peine comment j’ai vécu ; souvent j’ai étendu sur le sable mes membres affaiblis, et j’ai invoqué la mort ; mais j’ai vécu pour la vengeance ; je n’osais mourir et laisser la vie à mon adversaire.

En quittant Genève, mon pre-