Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/19

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tifs de mon départ, et regrettait seulement de n’avoir pas la même occasion d’enrichir son expérience et de cultiver son esprit ; mais elle ne pût s’empêcher de pleurer en me disant adieu, et elle me pria de revenir heureux et tranquille. « Nous dépendons tous de vous, dit-elle ; et si vous êtes malheureux, nous le serons aussi ».

Je me jetai dans la voiture qui devait m’emmener, sans savoir à peine où j’allais, et sans m’occuper de ce qui se passait autour de moi. Je me souvins seulement, et ce fut avec une amertume affreuse que j’y pensai, d’ordonner qu’on emballât mes instrumens de chimie pour les emporter : car j’étais résolu à remplir ma promesse pendant mon