Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/194

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Démon insultant ! Je fais encore vœu de vengeance ; je te voue encore, misérable Démon, aux tourmens et à la mort. Jamais je ne cesserai mes recherches, que lui ou moi ne périssions ; et, alors, avec quelle joie j’irai rejoindre mon Élisabeth, et ceux qui, même à présent, me préparent la récompense de mes pénibles ennuis et de mon horrible pélerinage !

En poursuivant toujours mon voyage vers le nord, les neiges s’épaissirent, et le froid s’accrut à un degré beaucoup trop élevé pour que je pusse le supporter. Les paysans étaient renfermés dans leurs cabanes, et les plus hardis seulement osaient les quitter afin de prendre les animaux que la faim