Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/193

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ques de son passage, en écrivant sur l’écorce des arbres, ou en gravant sur la pierre, dans la vue de me guider et d’exciter ma fureur. Je lus ces mots dans une de ces inscriptions : « Mon règne n’est pas encore fini ; tu vis, et mon pouvoir est complet. Suis-moi ; je me dirige vers les glaces éternelles du nord, où tu éprouveras la rigueur du froid auquel je suis insensible. Tu trouveras près de ce lieu, si tu n’arrives pas trop tard, un lièvre mort ; mange, et rafraîchis-toi. Avance, mon ennemi, nous avons encore à nous disputer la vie ; mais tu passeras bien des momens durs et cruels, avant que cet instant ne soit venu ».