Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/201

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

glace immenses et escarpées me barraient le passage ; souvent aussi j’entendais le craquement de la mer de glace qui menaçait de m’engloutir ; mais la gelée revenait, et raffermissait les chemins de la mer.

À la quantité de vivres dont j’ai fait consommation, je pourrais juger que j’ai passé trois semaines dans ce voyage. Que de fois, en voyant l’espérance s’éloigner toujours et se refouler dans mon cœur, n’ai-je pas versé des larmes de découragement et de chagrin. Je commençais à être en proie au désespoir, et j’aurais bientôt succombé à tant d’épreuves, sans une circonstance que je ne dois pas omettre. Traîné par les pauvres animaux