Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/202

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que je dirigeais, et dont un avait succombé à la fatigue, j’avais atteint avec une peine incroyable le sommet d’une montagne de glace escarpée ; à cette hauteur, je voyais avec angoisse l’immensité devant moi, quand tout-à-coup j’aperçus un point noir sur la plaine brumeuse. Je m’efforçai de découvrir quel pouvait être cet objet, et je poussai un cri féroce de joie en distinguant un traîneau et les proportions difformes d’un être bien connu. Oh ! avec quelle ardeur l’espérance rentra dans mon cœur ! Mes yeux furent remplis de larmes brûlantes, que je me hâtai d’essuyer, dans la crainte qu’elles ne m’empêchassent de voir le Démon ;