Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/219

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

affections, croyez-vous qu’il y en ait qui puissent tenir lieu de ceux qui ne sont plus ? Quel homme remplacerait Clerval auprès de moi ? ou quelle femme pourrait me tenir lieu d’Élisabeth ? Et même, à moins que les affections ne soient fortement excitées par un attachement plus grand, les compagnons de notre enfance possèdent toujours sur nos esprits un certain pouvoir, qu’un nouvel ami peut à peine obtenir. Ils connaissent les goûts de notre enfance, ces goûts que le temps peut modifier, mais qu’il n’enlève jamais ; et ils peuvent juger de nos actions d’une manière plus sûre, en connaissant nos véritables intentions.