Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le courage de conserver ma vie. Si j’étais engagé dans une grande entreprise ou dans un projet, dont l’utilité pût s’étendre sur mes semblables, je pourrais vivre pour l’exécuter ; mais telle n’est pas ma destinée ; je dois poursuivre et détruire l’être à qui j’ai donné l’existence. Alors, mais seulement alors, ma tâche sur la terre sera accomplie, et je pourrai mourir ».


2 septembre.
« Ma bien aimée sœur,

» Je vous écris, entouré de périls, et sans savoir si je suis condamné à ne plus revoir la chère An-