Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/222

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gleterre et les amis encore plus chers qui l’habitent. Je suis entouré de montagnes de glace, qui ne présentent aucune issue, et menacent à chaque moment d’engloutir mon vaisseau. Les braves marins que j’ai engagés à m’accompagner, trouvent du courage en me regardant ; mais je n’ai personne pour m’en donner. Notre situation est vraiment très-effrayante ; cependant, mon courage et mes espérances ne m’abandonnent pas. Nous pouvons survivre ; s’il n’en est pas ainsi, je répèterai les leçons de mon Sénèque, et je mourrai de bon cœur.

» Mais quel sera l’état de votre esprit, Marguerite ? vous n’entendrez pas parler de ma mort, et