Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/236

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mien ; il m’est assigné par le ciel. Je suis faible ; mais je ne doute pas que les esprits, qui aident ma vengeance, ne me donnent assez de force ». À ces mots, il tâcha de se lever de son lit, mais l’effort était au-dessus de ses forces ; il retomba et s’évanouit.

» Il resta long-temps avant de reprendre connaissance, et je crus long-temps que la vie était entièrement éteinte. Enfin il ouvrit les yeux, mais il respirait avec difficulté, et ne pouvait parler. Le chirurgien lui donna une potion, et nous ordonna de le laisser et de ne pas le troubler. En même temps il m’annonça que mon ami n’avait pas beaucoup d’heures à vivre.

» La sentence était prononcée :