Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/259

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feuilles et le gazouillement des oiseaux, et que je bornais là toutes mes sensations, j’aurais été inconsolable de mourir ; maintenant je n’ai pas d’autre consolation. Souillé de crimes, et déchiré par le plus cruel remords, pourrais-je trouver du repos ailleurs que dans la mort ?

» Adieu ! je vous quitte, et vous êtes le dernier de toute l’espèce humaine que mes yeux verront jamais. — Et toi, Frankenstein, adieu. Frankenstein ! si tu vivais encore, et que tu conservasses un désir de vengeance contre moi, tu la satisferais mieux par ma vie que par ma mort. Mais il n’en était pas ainsi ; tu cherchais