Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/29

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monde dépendant de la vie de celui qui le créait ? N’existe-t-il plus que dans ma mémoire ? Non, il n’en est pas ainsi ; ta forme si divinement travaillée, et brillante de beauté, est déchue ; mais ton esprit visite encore et console ton malheureux ami.

Pardonnez-moi d’épancher ainsi mon chagrin ; ces vaines paroles ne sont qu’un léger tribut que je paie à la mémoire de l’incomparable Henry, mais elles adoucissent mon cœur, rempli de la douleur que me cause son souvenir. Je poursuis.

Au-dessus de Cologne, nous descendîmes dans les plaines de la Hollande, et nous résolûmes de faire en poste le reste de notre route ; car le vent était contraire,