Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/30

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et le courant du fleuve trop lent.

Notre voyage perdit ici l’intérêt qui s’attachait à un pays magnifique ; nous fûmes en peu de jours à Rotterdam, d’où nous fîmes voile pour l’Angleterre. Ce fut le matin d’un jour serein, à la fin de septembre, que j’aperçus pour la première fois les rochers blanchâtres de la Grande-Bretagne. Les rives de la Tamise présentèrent une scène nouvelle ; elles sont unies, mais fertiles, et bordées de villes, dont chacune réveille quelque souvenir. Nous ne pûmes voir le fort Tilbury sans penser à l’Armada Espagnole ; nous vîmes aussi Gravesend, Woolwich, et Greenwich, lieux dont j’avais entendu parler, même dans mon pays.