Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/50

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de l’Écosse, et de finir mon travail dans la solitude. Je ne doutais pas que le monstre ne me suivît, et ne se découvrît à moi, lorsque j’aurais terminé pour recevoir sa compagne.

Dans cette résolution, je traversai les pays montagneux du nord, et je me fixai dans l’une des moins habitées et des plus arides des îles Orknays ; ce lieu convenait au travail auquel j’allais me livrer, et n’était guère qu’un rocher, dont les flancs élevés étaient continuellement battus par les vagues. Le sol était stérile, et pouvait à peine produire la pâture de quelques misérables vaches, et le gruau d’avoine de ses habitans, qui étaient au nombre de cinq, et dont les