Aller au contenu

Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Un jour, au retour d’une de ces promenades, mon père m’appela auprès de lui, et me parla ainsi :

« Je suis satisfait, mon cher fils, de remarquer que vous avez repris vos premiers amusemens, et que vous semblez revenir à vous-même, quoique vous soyez toujours malheureux, et que vous évitiez encore notre société. Pendant quelque temps, je me suis perdu en conjectures pour en découvrir la cause ; mais hier une idée m’a frappé, et, si elle est fondée, je vous conjure de me l’avouer. La réserve sur ce point ne serait pas seulement inutile, mais funeste à nous tous ».

Cet exorde me fit trembler avec violence, mais mon père continua :